
Emma Walmsley à Aylesbury, au Royaume-Uni, le 18 septembre 2025. ( AFP / ANDREW CABALLERO-REYNOLDS )
Le laboratoire pharmaceutique britannique GSK a annoncé lundi le départ de sa directrice générale Emma Walmsley, qui sera remplacée à partir du 1er janvier, après près de neuf ans en poste, par l'actuel directeur commercial du groupe Luke Miels.
"L'année 2026 sera charnière pour GSK, qui devra définir son orientation stratégique pour la décennie à venir, et je crois que c'est le moment idéal pour un nouveau leadership", a déclaré Mme Walmsley, citée dans un communiqué du groupe.
GSK a annoncé mi-septembre investir 30 milliards de dollars (25,6 milliards d'euros) sur cinq ans aux Etats-Unis, dans un secteur sous pression du président américain Donald Trump pour investir et produire dans son pays.
Épargnées lors des premières volées de droits de douane imposées par le président américain, les entreprises pharmaceutiques sont désormais ciblées. De nouvelles taxes jusqu'à 100% pour les médicaments sont attendues cette semaine, mais les entreprises du secteur espèrent que des investissements massifs leur permettront d'y échapper.
Sous la direction de Mme Walmsley, GSK a connu "des améliorations substantielles et globales" de ses performances et de son portefeuille de produits, avec "la priorité donnée au développement de médicaments spécialisés et de vaccins", a résumé l'entreprise dans son communiqué.
Cette priorité stratégique s'est traduite par la scission en juillet de 2022 de sa branche de soins de grande consommation, entrée à la Bourse de Londres sous le nom d'Haleon, qui produit notamment les antalgiques Panadol et Voltaren, les dentifrices Sensodyne et les produits à la nicotine Nicorette.
Cette séparation était le projet phare de Mme Walmsley, qui était alors sous pression d'investisseurs activistes à cause des performances en demi-teinte du groupe.
Les résultats sont depuis repartis à la hausse. Le groupe avait notamment annoncé fin juillet un bénéfice net part du groupe en hausse de 23% au deuxième trimestre, à 1,44 milliard de livres (1,65 milliard d'euros), dopé par ses "médicaments spécialisés", en particulier contre le cancer.
"GSK est une entreprise unique en son genre, qui possède d'excellentes perspectives et un immense potentiel pour améliorer la santé des populations et changer des vies", a commenté le directeur général nouvellement nommé Luke Miels, cité dans le communiqué.
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